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93. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée en est si fort occupée que je ne sais rien, en son absence, qui me puisse divertir. […] Le roman, genre moyen, qui occupe tout l’espace intermédiaire entre la prose pure et la pure poésie, qui aime les détails précis et prend les choses de moins haut, s’accommoderait sans peine du personnage d’Onuphre; mais il ne saurait accepter celui de Tartuffe. […] Rentrons promptement dans la question spéciale qui doit nous occuper. […] Pour cette double tâche elle a reçu de la Providence tout ce qui lui est nécessaire : d’une part, le goût des choses domestiques et de ces soins d’intérieur, qui occupent tant de place dans la vie; d’autre part, ce trésor de sentiments qu’elle a raison de surveiller d’un œil jaloux. […] Les termes dans lesquels il a été dressé ne sont pas bien choisis; mais au fond il repose sur le sentiment juste, quoique confus, d’une lacune regrettable dans les pièces de Molière, dont nous nous occupons maintenant.

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