Ce portrait est connu — Le Moliériste le reproduira prochainement ; mais ce que je veux détacher et signaler tout particulièrement, c’est ceci : Parlant de Mégabaste-Montausier, Mlle de Scudéry écrit : « Je suis même persuadé que s’il eût été amoureux de quelque dame qui eût eu quelques légers défauts ou en sa beauté, ou en son esprit ou en son humeur, toute la violence de sa passion n’eût pu l’obliger à trahir ses sentiments. […] Pour moi, vous savez que je suis obligé de dire tous les jours mon bréviaire et quantité de prières, tant pour mes amis vivants que trépassés. […] Cet arrêt fut signifié au Curé mutin, qui dit à l’huissier qui était porteur de l’arrêt, qu’il ne manquerait pas de déférer à ce qui lui était ordonné par la Cour, mais qu’il fallait que ce marchand obtînt encore un autre arrêt, pour obliger le Curé et les Paroissiens à diriger leurs intentions dans leurs prières. […] Je voudrais avoir assez de pouvoir pour obliger le Curé et les habitants de prier Dieu de tout leur cœur pour vous ; vous savez que je ne puis pas connaître ce qui se passe dans l’intérieur. Quand j’en aurai bien informé, il n’est pas de mon pouvoir et de mon ressort de les obliger à diriger leurs intentions en votre faveur.”