Il n’a pas vu que le principal moteur de cette comédie mélancolique était ce charmant et terrible amour qui ne sera point payé de retour, mais devra tirer de l’imagination plus que de son objet tous les prétextes qu’il se crée pour justifier une folie dont la victime souffrira toujours, même quand elle se croira guérie. […] Car, outre que le théâtre a ses lois de perspective qui exigent l’agrandissement des objets, nous devons admirer surtout, chez Molière, ce que l’on peut appeler les coups d’État de sa puissance créatrice, et l’audace d’une invention qui dédaigne la vraisemblance passagère, pour mieux atteindre la vérité définitive.