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157. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Je n’aime guère l’excuse qu’il en donne à son valet : J’aime à braver ainsi les conteurs de nouvelles ; Et sitôt que j’en vois quelqu’un s’imaginer Que ce qu’il veut m’apprendre a de quoi m’étonner, Je le sers aussitôt d’un conte imaginaire Qui l’étonne lui-même et le force à se taire6. […] C’est un art nouveau : c’est nous qui de spectateurs sommes devenus les héros. […] Il affectionne les vieilles modes, pour le plaisir de ne pas faire comme son temps ; et il attaque les nouvelles, par dépit d’être seul de son goût. […] Boileau nous le donne à conjecturer par ce passage de sa belle épître à Racine : L’ignorance et l’erreur, à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l’endroit le plus beau.

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