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18. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

[Note] Mon frère, Cher ami, j’imprime cette petite chose pour que tu puisses la lire, n’ayant pu l’entendre. […] Parce que c’est la note la plus haute, à mon sens, la parole la plus sombre d’une école dramatique qui joue témérairement avec une plaie cruelle, qui l’exaspère en croyant peut-être la guérir, et qui n’a su trouver jusqu’ici d’autre remède à la fièvre que le chaud-mal. […] Dans le concert qui vous amuse, il n’y a pas une fausse note, ou pas une note juste, comme vous voudrez : partout où la terreur ne se tord pas de rire, la gaîté pleure à chaudes larmes; partout où la féerie n’ouvre pas son étal de maillots vivants, l’opérette adorée, Antigone de nos décrépitudes, lève la jambe (on dit aussi la gigue) à cent mètres au-dessus du Panthéon, sous l’œil attendri, mais toujours imposant de la Censure! […] Je ne crois pas, car voici une particularité bien curieuse : La plus mauvaise note, la plus détestable que puissent avoir vis-à-vis du monde, une femme, et même un homme, dans les pays à divorce, c’est d’avoir divorcé !...

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