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203. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Outre Plaute, Térence et Lucrèce que j’ai nommée il semble avoir connu Rabelais et Montaigne et c’est bien tout. […] Voltaire fait observer, à propos des Précieuses ridicules, que « l’envie de se faire remarquer a ramené depuis le style des précieuses » et il nomme en note Tourreil (celui dont Racine disait, en lisant sa traduction des Philippiques : « Le bourreau ! […] Il y a quelque part un petit discours sur l’astrologie qui est tout plein de bon sens spirituel, si bien qu’en vérité on le dirait dirigé contre la médecine : « Madame, tous les esprits ne sont pas nés avec les qualités qu’il faut pour la délicatesse de ces belles sciences qu’on nomme curieuses, et il y en a de si matériels, qu’ils ne peuvent aucunement comprendre ce que d’autres conçoivent le plus facilement du monde. […] Quand on a nommé comme grands vicieux flagellés par Molière, Don Juan, Tartuffe et Harpagon, ce que je n’ai pas manqué de faire, l’on a bien tout dit. […] Si Onuphre est nommé arbitre dans une querelle de parents ou dans un procès de famille, il est pour les plus forts, je veux dire pour les plus riches, et il ne se persuade point que celui ou celle qui a beaucoup de bien puisse avoir tort. » Ceci n’est pas très juste.

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