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221. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Ce fut alors que Molière prit le nom qu’il a toujours porté depuis. […] Cette petite fille accoutumée avec Molière, qu’elle voyait continuellement, l’appela son mari dès qu’elle sut parler ; et à mesure qu’elle croissait, ce nom déplaisait moins à Molière, mais cela ne paraissait à personne tirer à aucune conséquence. […] Ils poursuivaient un procès en son nom : leur avocat, qui se nommait Margane, aimait beaucoup à faire de méchants vers : une pièce de sa façon intitulée, la Nymphe dodue, qui courait parmi le Peuple, faisait assez connaître la mauvaise disposition qu’il avait pour la Poésie. […]   Un homme, dont le nom de famille était, Mignot, et Mondorge, celui de Comédien, se trouvant dans une triste situation, prit la résolution d’aller à Hauteuil, où Molière avait une maison, et où il était actuellement, pour tâcher d’en tirer quelques secours, pour les besoins pressants d’une famille qui était dans une misère affreuse. […] Il avait un valet, dont je n’ai pu savoir ni le nom, ni la famille, ni le pays ; mais je sais que c’était un domestique assez épais, et qu’il avait soin d’habiller Molière.

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