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21. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Molière, n’osant attaquer de front une coterie que de grands noms, de grandes alliances rendaient redoutable, avait déguisé, sous les noms bourgeois de Cathos et de Madelon, les puissantes dames que réunissait l’hôtel de Rambouillet. […] Lorsque le sonnet sur la fièvre de la princesse Uranie et le madrigal sur le carrosse amarante sont extraits textuellement des œuvres imprimées du malencontreux poète, qui oserait soutenir que ce nom de Tricotin n’est pas le nom de Cotin même, précédé d’une syllabe qui l’allonge et ne le déguise pas ? […] Plus d’un écrivain, comme il est dit de Vadius, et comme il était vrai de Ménage, n’avait vu son nom enchâssé qu’une seule fois dans les malins hémistiches de Despréaux. […] Ainsi madame Necker, quoique aucun ouvrage sorti de sa main, ou du moins portant son nom, n’eût été multiplié par la presse, avait acquis, dans l’opinion, le titre de femme auteur ; et la malignité ne lui épargnait pas celui de pédante : le nom de Philaminte était même employé, dans mainte épigramme, comme le voile ou plutôt le synonyme du sien. […] Les uns, improprement appelés de ce nom, sont les hypocondriaques ; c’est-à-dire, ceux qu’un désordre physique porte à la mélancolie, aux pensées sombres et inquiètes.

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