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113. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Ce qui dominait dans les pièces, c’était l’intrigue et les incidents, erreurs de noms, déguisements, lettres interceptées, aventures nocturnes ; c’est pourquoi on prenait presque tous les sujets chez les Espagnols, qui triomphent sur ces matières. […] « Il fit quelque temps la comédie à la campagne, et quoiqu’il jouât fort mal le sérieux, et que dans le comique il ne fût qu’une copie de Trivelin et de Scaramouche, il ne laissa pas de devenir en peu de temps, par son adresse et par son esprit, le chef de sa troupe, et de l’obliger à porter son nom. […] Dites, dites plutôt, qu’il n’y a que vous seules ; et pour vous le persuader, apprenez que je suis La Force, dit Gilles le Niais, en mon nom de théâtre ; que je vous ai rendu trois ou quatre visites pour connaître votre humeur… Nous nous sommes enquis, mon camarade et moi, de la réputation des auteurs, et de leurs pièces nouvelles. […] La boucherie de la Villeneuve, dans la rue de Bourbon, porte le nom de la Boucherie de Gilles le Niais. […] Mais nous ignorons le nom de l’acteur qui prit ce caractère, et le temps qu’il parut au théâtre.

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