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118. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

La diversité de caractères dont cette pièce est remplie, et la nature que l’on y voyait peinte avec des traits si vifs, enlevaient tous les applaudissements du public. […] Il n’y avait aucun goût de théâtre ; rien n’y était dans la nature : c’était plutôt un recueil de bons mots que des scènes suivies. […] Molière travaillait toujours d’après la nature, pour travailler plus sûrement. […] L’habile homme voulait qu’un auteur comme Molière conduisît son sujet, et remplît noblement, en suivant la nature, le caractère qu’il avait choisi, à l’exemple de Térence. […] Cet art demande tous les dons de la nature, une grande intelligence, un travail assidu, une mémoire imperturbable, et surtout cet art si rare de se transformer en la personne qu’on représente.

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