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103. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Elles sont cependant dans la nature, me dira-t-on. […] La scene du portrait seroit bonne, si la miniature parvenoit naturellement entre les mains de Mariane, si la Comtesse pouvoit avec vraisemblance avoir le portrait de Moncade sans qu’il le sût, s’il étoit dans la nature que Mariane ne fût pas agitée d’un mouvement jaloux, ou du moins d’un mouvement de curiosité, en apprenant que la Comtesse avoit le portrait de Moncade, & qu’elle ne fît pas la moindre réflexion là-dessus. […] Pour cet acte, aucun Auteur ne le réclamera, il est trop mauvais : nous ne comparerons pas les situations à la nature, puisqu’il n’y en a pas une seule : quant aux entrées & aux sorties des acteurs, on voit bien qu’aucune n’est motivée. […] Nous avons remarqué combien il étoit ridicule & contre nature, que l’amant heureux ne volât pas vîte aux pieds de sa maîtresse pour partager avec elle sa félicité, & qu’il s’amusât à faire deux scenes avec des personnes qui devoient bien moins l’intéresser.

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