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215. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Je sais qu’il fait des vers qui le rendent pendable ; Que tous ses incidents, chez lui tant rebattus, Sont nés en Italie, et par lui revêtus ; Et, dans son cabinet, que sa muse en campagne Vole dans mille auteurs les sottises d’Espagne : Mais le siècle le souffre, et, malgré ma raison, Le pauvre homme ! […] Tartuffe se croit dévot ; s’il déposait tout à coup le masque devant Elmire, et qu’il lui tînt le langage d’un petit maître ou d’un libertin, cet aveu seul de son hypocrisie l’humilierait aux yeux de celle qu’il veut séduire ; mais c’est comme dévot qu’il veut plaire, c’est par sa profession même qu’il essaie de faire taire les scrupules d’une femme bien née qui hésite entre ses devoirs et ses passions ; il lui promet De l’amour sans scandale et du plaisir sans peur.

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