L’hypocrisie, ce fléau des pays civilisés, devait affliger une époque où il y avait si peu de morale, et où le prince voulait qu’on eût de la religion. […] On ne se contenta point d’attaquer la religion ou la morale du poète, on nia jusqu’à son talent ; on le ravala au niveau des derniers bateleurs ; enfin on l’abreuva de toutes les humiliations et de tous les dégoûts. […] C’est surtout comme peintre de mœurs et comme philosophe qu’il faut juger Molière ; les intérêts de la morale doivent passer avant les scrupules de la grammaire. […] Ne serait-ce point parce qu’il était jésuite, et que la morale relâchée de cette société semble avoir fourni à Molière quelques-uns des traits les plus heureux de son imposteur. […] et, ce qui doit le plus étonner en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus morale des comédies !