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107. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Quel meilleur moyen, et nous osons le dire, quel moyen plus moral pouvait-il employer pour arriver à ce but, que de mettre en scène un homme plein de droiture, mais poussant à l’extrême le besoin de dire tout ce qu’il pense ; portant aux méchants une haine vigoureuse, mais poursuivant d’une indignation trop chaleureuse certains défauts qui ne méritaient que sa pitié ? […] C’est encore aux intentions morales de l’auteur qu’il s’en prend à l’occasion de L’Avare : « C’est un grand vice d’être avare et de prêter à usure, dit-il ; mais n’en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire mille insultants reproches, et, quand un père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d’un air goguenard qu’“il n’a que faire de ses dons” ? […] Après avoir parodié de la manière la plus scandaleuse les principales situations de la pièce de Molière, l’auteur examine l’action sous le point de vue moral, et démontre qu’elle ne peut sortir que du cerveau d’un ennemi du Roi.

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