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103. (1802) Études sur Molière pp. -355

Je vois encore Pocquelin suivre exactement les représentations des comédiens italiens, qui, de temps en temps, se montraient à Paris, et puiser, dans leurs canevas informes, les matériaux les plus précieux. […] Habits d’été, d’hiver, de printemps, de cour, de ville, de campagne, de deuil, tous ont pris l’air : Montrez-nous des talents, et non pas des habits. […] L’endroit surtout dans lequel il s’est montré le plus comédien, c’est au moment où Dorine lui dit : Ah ! […] Euclion trouve un esclave auprès de son trésor, le fouille, l’oblige à montrer ses deux mains, et lui demande à voir la troisième. […] Jusques à quand, cher peuple, toi, qui parais si poli, si raisonnable, si paisible lorsque tu es seul ; jusques à quand, enfin, te montreras-tu en public le plus imbécile des vieillards ? 

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