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62. (1900) Molière pp. -283

La crédulité, la vanité, même la vanité méchante, l’instinct du mal, voilà surtout de quoi il nous les montre pétries. […] À cette fantaisie de Dom Juan, le Pauvre résiste ; Dom Juan le presse, il résiste jusqu’au bout, et se montre, armé de sa foi, plus fort que Dom Juan. […] Toute femme, selon lui, qui prend quelque soin de ne pas paraître absolument laide, est une femme perdue ; toute femme qui va au spectacle et qui se montre en public, — ceci est textuel, — se déshonore ! […] … Est-ce que vous croyez par hasard que ce soit un rire bien gai, que le rire violent qui nous montre dans Tartuffe une famille honnête bouleversée par l’imbécillité d’un dévot et l’insolence d’un hypocrite, ou cet autre rire effrayant qui nous montre un type monstrueux comme celui de Turcaret, où tous les vices, la cruauté, l’avarice, la cupidité, sont réunis ? […] Ayant devant elle un champ plus vaste et plus libre, elle est obligée à moins de détours et de déguisements pour s’accommoder au goût de chaque époque, et l’époque s’y montre naïvement ce qu’elle est.

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