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61. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

La langue nouvelle s’y montre dans tout son éclat, l’esprit dans toute sa verve, le dialogue dans la grâce et dans le naturel inimitable qui donne une si grande valeur au poème. […] Dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière nous montre un marquis escroc et une comtesse qui est une franche aventurière ; il nous montre, dans Le Mariage forcé, toute une famille de gentilshommes déshonorée, depuis le père jusqu’à la fille. […] peut-elle donc se comparer à la jeune fille, si naïve et si chaste que nous montre Molière ? […] C’est à ce moment que se montre Philinte dans tout son horrible égoïsme. […] En ceci la grande dame ne se montre pas plus que la bourgeoise ; Célimène est une exception, dans ce siècle et dans cette comédie, tout comme mademoiselle de Lenclos était une exception.

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