Les sons mélodieux de Diana vont jusqu’au fond de son cœur : il veut aller se jetter à ses pieds ; Polilla le menace de le poignarder s’il le fait, parcequ’il perdroit dans un moment tous ses soins. […] Moliere les a vues presque toutes, s’en est emparé, & les a traitées en grand homme : mais pourquoi n’a-t-il pas mis en action, sous les yeux du spectateur, le moment où la Princesse chante pour charmer son amant ? […] quel beau moment pour l’amant, pour l’amante & pour le spectateur ! […] Je suppose pour un moment que l’amour soit un monstre comme le prétendent les amants dans un moment de dépit, les vieillards dans leur humeur chagrine ; il n’est pas pas naturel qu’une jeune beauté préfere le monstre des forêts à celui qui est civilisé, dont la griffe n’est rien moins que mortelle, & qu’elle peut enchaîner si facilement.