Pourquoi encore cette fable de son duel avec Alcippe, qu’il a percé, dit-il, de deux coups d’épée et jeté sur le carreau, et qui entre au moment même où le menteur le donnait pour mort7 ? […] C’est une surprise de l’âme enlevée à elle-même ; c’est comme une secousse involontaire qui fait tomber pour un moment de nos épaules le poids de la vie. […] Pour le faux dévot, on n’en rit pas un moment ; Molière en a peur, il en a horreur du moins. […] Molière met tous les goûts d’accord ; et ni ceux qui se plaisent à la tendresse ne trouvent qu’il en a manqué où il en fallait ; ni ceux auxquels il faut beaucoup de matière pour contenter leur imagination ne le trouvent timide ou stérile dans ses plans ; ni ceux qui veulent de la raison partout, même en amour, ne le surprennent un moment hors de ces limites dans lesquelles est renfermé le vrai.