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58. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

On sait dans quelles circonstances, au mois de décembre 1685, Molière et Racine se brouillèrent ; mais l’amitié de Molière avec les trois autres survécut à la brouille, comme aussi une estime réciproque entre Racine et lui. […] D’abord, il aimait la bonne chère : je n’en veux d’autre preuve que les renseignements fournis par d’Assoucy sur son existence en province avec les Béjart : les « sept ou huit plats, » les « friands muscats, » célébrés par le maître gourmand, cette chère plantureuse et délicate qui dure « six bons mois » ne pouvaient être une exception. […] L’Amour médecin est du 15 septembre 1666 et, six mois après, le 21 février 1667, Robinet nous apprend que le poète avait failli mourir. Au mois d’avril 1667, il est encore « tout proche d’entrer dans la bière ; » il doit se mettre au régime exclusif du lait et rester deux mois éloigné du théâtre. […] Le placet cité est du mois de février et, en septembre, Molière reprend les armes avec Monsieur de Pourceaugnac.

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