François I. qui prenoit grand plaisir à la représentation de ces sortes de comédies saintes, confirma les priviléges des confreres de la passion par lettres patentes du mois de Janvier 1518. […] Le parlement leur permit de s’y établir par arrêt du 19 Novembre 1548, à condition de n’y joüer que des sujets profanes, licites, & honnêtes, & leur fit de très-expresses défenses d’y représenter aucun mystere de la passion, ni autre mystere sacré : il les confirma néanmoins dans tous leurs priviléges, & fit défenses à tous autres, qu’aux confreres de la passion, de joüer, ni représenter aucuns jeux, tant dans la ville, faubourgs, que banlieue de Paris, sinon sous le nom & au profit de la confrairie : ce qui fut confirmé par lettres patentes d’Henri II. du mois de Mars 1559. […] On tient néanmoins toûjours pour certain que les comédiens dérogent ; mais il en faut excepter ceux du Roi qui ne dérogent point, comme il résulte d’une déclaration de Louis XIII. du 16 Avril 1641, registrée en parlement le 24 du même mois, & d’un arrêt du conseil du 10 Septembre 1668, rendu en faveur de Floridor comédien du roi, qui étoit gentilhomme ; par lequel il lui fut accordé un an pour rapporter ses titres de noblesse, & cependant défenses furent faites au traitant de l’inquiéter pour la qualité d’écuyer.