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23. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Rousseau attaque Molière, comme favorisant les mauvaises mœurs, comme immolant l’honnêteté sotte et ridicule au vice ingénieux et élégant. […] La première renferme ces grands tableaux de mœurs et de caractères qu’il composait d’après la seule impulsion de son génie, tels que Le Misanthrope, Tartuffe, L’Avare et Les Femmes savantes. […] Tirée presque entièrement du Phormion, la pièce se sent de son origine : elle peint des personnes et des mœurs plus anciennes que modernes. […] Ainsi, Molière, faisant toujours sortir une grande moralité de la peinture des plus mauvaises mœurs, place, à côté d’un vice, le vice même qui en est, à la fois l’effet et le châtiment. […] Ce dénouement n’est qu’à moitié celui du Phormion, où l’un des deux jeunes gens, du consentement de son père et de sa mère, reste en possession de sa courtisane, sans que celle-ci change d’état ni de mœurs.

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