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242. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

. — Or, cette méthode a pris possession du corps et de l’âme du seigneur Pancrace : la moindre infraction le met hors de lui : « Sais-tu bien ce que tu as fait ? […] »— adressez-vous au grand Pancrace, à moins que vous ne préfériez lui demander « si l’essence du bien est mise dans l’appétibilité ou dans la convenance, — si le bien se réciproque avec la fin, — si la fin nous peut émouvoir par son être réel, ou par son être intentionnel ?  […] Robert, par exemple, tient à s’ingérer dans les affaires d’autrui : « Apprenez, lui répond-il, que Cicéron dit qu’entre l’arbre et le doigt, il ne faut pas mettre l’écorce (18). » S’agit-il de mettre son chapeau sur sa tâte : — Hippocrate dit… que nous nous couvrions tous deux. […] Le maître sait le poète entier par cœur : l’élève se met à le traduire ; mais de son œuvre qu’il a brûlée, il nous reste seulement quelques vers insérés dans Le Misanthrope. […] Molière déclare dans une préface que : « La philosophie nous a été donnée pour porter nos esprits à la connaissance d’un Dieu par la contemplation des merveilles de la nature (49). » Et la démonstration qu’il met dans la bouche de Sganarelle est presque copiée du Syntagma de Gassendi (50).

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