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241. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

—Les répliques, dans la consultation des avocats, deviennent plus comiques et donnent lieu à un duo et un triode forme originale, dans lesquels le double caractère des avocats, avec leur entêtement mis en relief par la musique, gagnent au rapprochement de la colère de Pourceaugnac. […] La musique des avocats doit être le reste d’un divertissement mieux enchaîné ; car à quel propos Molière, qui n’a pas. fait chanter ni danser les médecins consultants de la scène XIe, aurait-il (ait, sans avoir une raison préalable de mise en scène, chanter et danser deux avocats? […] Lully, après avoir couru longtemps sur le théâtre pour les éviter, vint sauter au milieu du clavecin qui était dans l’orchestre, et mit le clavecin en pièces. […] Lorsque Molière refit sa pièce, il mit Limoges au lieu de Naples ; il métamorphosa le Napolitain en Limousin pour le public ordinaire de Paris, afin que le ridicule portât davantage, — toujours la rivalité de Paris et de la province ! […] Lully était trop paresseux, trop intrigant pour mettre du sien là où le bien d’autrui suffisait ; d’ailleurs, ce bien d’autrui était peut-être un peu le sien, s’il est vrai que souvent il travaillait avec Molière pour -l’organisation des divertissements de la Cour.

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