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193. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Enfin, en descendant des vices aux travers, Tous les faux sentiments sont par lui découverts : Le Bourgeois, dédaignant les vertus paternelles, Cherche parmi les grands de dangereux modèles, Le Valet qui naquit probe, sincère et bon, Veut imiter son maître et devient un fripon ; Le Médecin, gonflé d’orgueil et d’ignorance, Assassine les gens au nom de la science ; Dans sa prose ou ses vers un mauvais Écrivain Substitue à la langue un jargon fade et vain ; Et la Femme, suivant de pédantesques traces, Immole aux faux savoir son esprit et ses grâces ! […] Ceux qui devant le roi, forcés de l’applaudir, N’osent pas à la cour montrer leur rage hostile, Esclaves révoltés, l’insultent à la ville ; Les poètes sifflés et les mauvais acteurs, Unis aux courtisans, se font ses détracteurs ; Non contents d’outrager et de nier sa gloire, Ils forgent sur ses mœurs une impudique histoire14 ; Au cœur il est frappé par ceux qu’il persiflait Avec cette arme occulte et lâche, le pamphlet… Mais, le couvrant toujours de son pouvoir suprême, Louis est le vengeur du poète qu’il aime.

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