Jourdain, ses bizarres prétentions, ses études tardives pour devenir homme de qualité, le gros bon sens de sa femme et de Nicole, la dispute des trois professeurs, enfin la manière adroite dont le marquis traite sa maîtresse aux dépens du bourgeois, tout se réunirait pour élever Le Bourgeois gentilhomme au rang des chefs-d’œuvre, si les deux derniers actes n’étaient sacrifies aux charges trop grotesques de la cérémonie. […] Depuis le noble empesé de campagne, jusqu’au pétulant marquis de cour, depuis les boutades brutales de Gorgibus, jusqu’au style quintessencié de Philaminte, c’est la même vérité : aucun trait n’échappe à son coup d’œil perçant ; il saisit dans des ridicules semblables des différences imperceptibles. […] Boileau nous a laissé le tableau de ce qui se passait à ces premières représentations : L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habit de marquis, en robes de comtesses. Venaient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l’endroit le plus beau : Le commandeur voulait la scène plus exacte ; Le vicomte indigné sortait au second acte ; L’un, défenseur zélé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu : L’autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour immolée au parterre. […] Il s’est fait aussi admirer dans le rôle du vicomte de L’inconnu, ainsi que dans ceux de médecins et de marquis ridicules. » Les rôles de femme que Hubert jouait furent donnés à Beauval.