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154. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Peu de temps auparavant, le 15 janvier 1651, sa sœur s’était mariée ; il n’avait pu être de la noce. […] Le contrat même, où l’on voit la pauvre Marie Hervé, qui vit chez ses enfants et aux frais de ses enfants, donner 10,000 livres, c’est-à-dire 50,000 francs d’aujourd’hui, à la mariée, qui passe pour être sa fille, suffirait comme témoignage. […] Elle ne déboursa pas un écu, lorsque Geneviève, sa vraie fille, se maria, et elle aurait donné 10,000 livres à Armande ! […] Marié deux fois, il eut trente et un enfants : dix-neuf de sa première femme, douze de la seconde. […] Il ne se hâte pas de l’épouser ; il l’amuse de promesses, et cependant, lorsque le temps de marier Armande est arrivé, il lui persuade, quoiqu’elle lui résiste, de la donner pour femme au comédien Molière, ce qui, bien considéré, donnait à croire que lui-même n’épouserait jamais la mère d’une fille ainsi mariée.

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