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131. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Quelle société était-ce, en effet, que celle où le mariage excitait de telles railleries qu’un philosophe même n’osait les braver, et se voyait contraint, pour s’y soustraire, de cacher avec le plus grand soin les liens respectables et sacrés auxquels il devait le bonheur ! […] Les personnages de la comtesse Almaviva et de Suzanne, dans la fameuse scène du second acte du Mariage de Figaro, achevèrent de prouver la parfaite connaissance qu’il possédait de leur cœur. […] Mais parfois il est peu naturel, comme dans le cinquième acte du Mariage, où, pour se duper les uns les autres, les acteurs sont obligés de contrefaire leur voix. […] Une certaine Frosine, à sa prière, s’est employée pour le mariage qu’il veut conclure avec une jeune fille, et l’a conduit à bonne fin. […] Vainement, pour le calmer, Frosine lui parle des félicités de son prochain mariage; dès qu’elle revient à sa demande, Harpagon fait la sourde oreille et change de conversation ; bref, il prétexte une affaire et s’échappe de ses mains.

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