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128. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

On n’a entendu parler, de nos jours, en fait de passions du cœur, que de la plus triste sorte d’adultères inconnus à nos pères, et dont ils n’ont pas l’air même de se douter ; adultères plus réglés que les mariages, plus réguliers que les justes noces. Il n’est pas le mariage, il n’est pas le célibat, il tient au célibat par ses côtés honteux, il tient au mariage par ses inquiétudes et ses ennuis. Une parodie à la fois, et une image fidèle du mariage ! Comme le mariage, il a ses fêtes ; il a ses anniversaires ; il a ses deuils ; il a ses billets d’enterrement. — On a vu, de nos jours, un homme d’un grand esprit à qui la mort charitable enlevait sa maîtresse, mariée à un autre homme, et qui faisait imprimer le billet que voici : « Monsieur Myrtil a l’honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu’il vient de faire en la personne de madame Agnès, et vous prie d’assister… » etc.

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