Malgré la beauté de la saison et le mariage du roi qui retenait toute la cour hors de Paris, cette pièce fut très suivie : elle eut plus de quarante représentations consécutives. […] La stupide crédulité de Sganarelle, l’intervention subite et non préparée d’un commissaire et d’un notaire en robe, un mariage fait à l’improviste et sans aucune formalité préalable, tout cela rappelle un peu trop le dénouement banal de ces pièces populaires, connues sous le nom de parades. […] Dans L’École des maris, le dénouement du sujet est bon, puisque chaque tuteur éprouve, de la part de sa pupille, le traitement qu’il mérite, d’après le système d’éducation et de conduite qu’il a suivi à son égard ; mais le dénouement de l’action ne vaut rien, puisque, amené par des scènes nocturnes d’une invraisemblance choquante, il n’aboutit qu’à un mariage par surprise, dont la nullité est par trop manifeste.