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106. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Cette vérité, soutenue par un fond de plaisanterie gaie, et d’une sorte d’intérêt né du sujet, attira un grand nombre de spectateurs. » « * Le Cocu imaginaire fut joué quarante fois de suite, quoique dans l’été, et pendant que le mariage du roi retenait toute la Cour hors de Paris. » Le lecteur ne sera peut-être pas fâché de trouver ici de quelle façon Grimarest rend compte de cette pièce. […] « Mais voyons si le pronostic de ces messieurs est véritable, et si Le Cocu imaginaire, qu’il a fait ensuite, n’a pas eu tous les applaudissements qu’il en pouvait attendre ; cependant cette pièce a été jouée non seulement en plein été, où pour l’ordinaire chacun quitte Paris pour s’aller divertir à la campagne, mais encore dans le temps du mariage du roi, où la curiosité avait attiré tout ce qu’il y a de gens de qualité de cette ville : elle n’en a toutefois pas moins réussi, et quoique Paris fut ce semble désert, il s’y est néanmoins trouvé assez de personnes de condition pour remplir plus de quarante fois les loges et le théâtre du Petit-Bourbon, et assez de bourgeois pour remplir autant de fois le parterre. […] « Nous vîmes aussi arriver à Paris une troupe de comédiens espagnols, la première année du mariage du roi (Louis XIV). […] Nous adoptons cette date préférablement à celle du 28 mars, qui se trouve dans la table générale des pièces de théâtre de Molière, édition in-12, Paris, 1739, attendu que cette pièce fut jouée en été pendant que le mariage du roi retint toute la Cour hors de Paris.

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