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119. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

L’École des Maris fut le premier pas qu’il fit dans la science de l’intrigue. […] Il est vrai que ses louanges n’étaient pas toujours flatteuses, par exemple, lorsqu’en disant beaucoup de bien de l’École des Maris, il la place après les Visionnaires de Desmarets, et lorsqu’il regarde Sganarelle comme la meilleure des pièces de Molière. […] La fausse tendresse d’une belle-mère qui caresse un mari qu’elle déteste pour s’approprier la dépouille des enfants est-elle une peinture chimérique dont l’original n’existe plus? […] Qu’il est adroit d’avoir donné ce défaut à un mari d’ailleurs beaucoup plus sensé que sa femme, mais qui perd, faute de caractère, tout l’avantage que lui donnerait sa raison ! […] Comme l’imposteur vient à bout, à force d’adresse, d’infirmer le témoignage de Damis, et de le tourner à son avantage au point d’augmenter encore la prévention et l’aveuglement d’Orgon, si Elmire eût figuré dans cette première tentative, son mari n’eût pas même voulu l’entendre dans une seconde.

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