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97. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

On demandait, au lieu de ces travers bourgeois que le poète châtie, soit en donnant un violent dépit à un fantasque, soit en rendant un jaloux ridicule, et qui ont pour effet d’inquiéter un couple amoureux, de faire craindre à l’amant qu’on ne lui enlève sa maîtresse, à la maîtresse qu’on ne la marie de force ; on demandait la représentation d’un vice à la fois redoutable et ridicule, qui scandalisât la société tout entière, en mettant le malheur dans une maison. […] Il était trop homme de bien pour que Molière ne lui épargnât pas ce malheur. […] En sorte que la morale des sages et la morale de la vie sont également satisfaites, quand on le voit puni des travers innocents de l’honnête homme par une contrariété vive mais passagère, et récompensé de sa vertu par l’avantage d’échapper à un malheur certain.

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