Deux Bergers se rappellent successivement le bonheur dont ils jouissoient sous les Guises, & les malheurs que certainement leur mort va occasionner, sur-tout aux habitants infortunés des campagnes. […] Elle a de quelque Dieu la parole empruntée, Qui t’avertit pour vrai que bientôt les malheurs Changeront tes chansons en tristesses & pleurs : Le temps vient, le temps vient, (Dieu ! […] Le temps est jà venu, que (ô malheur !) […] Ils apperçoivent alors des Nymphes qui dansent & chantent des chansons agréables : étonnés de leur gaieté dans ce moment de malheurs, ils conçoivent quelque espérance d’un heureux changement ; & dès qu’elles sont parties, ils abordent le Berger Emonet qui étoit avec ces Nymphes, & lui demandent la raison de cette alégresse.