. — Au premier abord, on devait s’attendre à quelqu’une de ces farces admirables par lesquelles le grand poète comique faisait soutenir ses chefs-d’œuvre, Le Malade imaginaire, par exemple, ou bien Le Bourgeois gentilhomme. Aussitôt qu’il a touché février, le mois du carnaval, le Parisien veut rire à tout prix ; mais cette fois, ce Don Juan, ce nouveau venu dans le domaine de la comédie, n’est pas et tant s’en faut, Le Bourgeois gentilhomme ou Le Malade imaginaire. Au contraire, c’est la fine fleur des grands seigneurs pour l’esprit, pour le tact, pour l’éloquence, pour la grâce, le courage et le bon goût. — Au contraire, en fait de malades, jamais vous n’avez rencontré une maladie plus violente, plus sérieuse, plus désespérée de la terre et du ciel, que la fièvre de Don Juan. […] Le Malade imaginaire est une comédie excellente, et pourtant dans la pensée de l’auteur c’était tout au plus une parade !