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142. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

C’est une étude attachante que de suivre un tel homme dans tous les caprices de son inépuisable fécondité, et d’apprécier à la mesure de la morale toutes les fantaisies d’un génie si puissant pour le bien ou pour le mal. […] Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature ; que la vertu est le premier titre de noblesse ; que je regarde bien moins au nom qu’on signe, qu’aux actions qu’on fait, et que je ferois plus d’état du fils d’un crocheteur, qui seroit honnête homme, que du fils d’un monarque, qui vivroit comme vous713. » Devant cette cour infatuée de noblesse, devant ces grands seigneurs qui ne voulaient pas qu’il mangeât à la même table qu’eux, il fait parler un honnête homme justement fier de ses ancêtres roturiers, et aimant mieux perdre sa maîtresse que se déshonorer par un titre usurpé. […] Ils sont coupables, non-seulement quand ils font mal, mais quand ils ne font rien.

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