« Des notions aussi confuses que superficielles sur les sciences, des termes d’art jetés sans choix, une affectation mal placée de pureté grammaticale, composent, quoiqu’avec des nuances différentes, le fond du caractère de Philaminte, d’Armande et de Bélise. La seule Henriette se sauve de la contagion, et devient plus chère à son père, qui voit le mal avec peine, sans avoir la force d’y remédier. […] Ménage, à son tour, lui en reproche quelques autres, qui ne sont pas mal plaisantes aussi. » Voici un autre auteur qui appuie encore sur le fait que Molière a prétendu jouer Ménage aussi bien que l’abbé Cotin. […] Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aussitôt il fut accablé de louanges par les courtisans, qui tous d’une voix répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. […] « L’abbé Cotin et Ménage se trouvèrent à la première représentation, et tous deux au sortir de là, ils allèrent sonner le tocsin à l’Hôtel de Rambouillet, disant que Molière jouait ouvertement le duc de Montausier, dont en effet la vertu austère et inflexible passait mal à propos, dans l’esprit de quelques courtisans, pour tomber dans la misanthropie.