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53. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Attaqué par mainte cabale, assailli par l’envie, très recherché des grands, devenu pour Louis XIV la ressource habituelle de ses fêtes, sollicité par mille obligations, troublé par ses soucis domestiques, Molière, valet de chambre de Sa Majesté, directeur de théâtre et comédien infatigable, n’en fut pas moins, partout et toujours, prêt à répondre à tous les appels, sans renoncer jamais à ses heures d’initiative personnelle et d’inspiration indépendante. […] On l’accusa de faire de la Majesté divine « le jouet d’un valet de théâtre ». […] Le nez d’Anne d’Autriche prêtait à la critique ; or, Mme de Motteville dit qu’il contribue à la majesté d’une physionomie imposante. […] Monsieur, qui régalait Leurs Majestés : on n’y donna que les trois premiers actes. […] « Votre Majesté, dit-il, avait eu la bonté de m’en permettre la représentation. » 104.

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