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123. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Elles valent d’être citées ici, comme appendice au texte qu’on lira plus loin : Molière, ayant quitté ses études, fut avocat ; quelque tems après, il s’amusa avec quelqu’autres Bourgeois, selon le goût de ce tems-là, et le sien particulier, à représenter des Pièces de théâtre en bourgeoisie, c’est-à-dire gratis, dans les maisons de quelques particuliers ; mais ses camarades et lui se croyant bons acteurs, ils se mirent à jouer la comédie pour de l’argent, et ce fut alors que ce célèbre comédien prit le nom de Molière, sans qu’on ait jamais sçû pourquoi. […] Il se retira66 dans une maison qu’il avoit auprès d’Orléans pour y finir ses jours. […] C’est la même comedie que nous avons vû jouer par les comédiens italiens de l’Hôtel de Bourgogne d’aujourd’hui, sous le titre d’Arlequin dévaliseur de maisons 148. […] Néanmoins, parce que les titres de la noblesse dudit supliant sont dès-lors demeurés entre les mains de Josias de Soulas, oncle dudit supliant, comme aîné et chef de la maison, lequel dans le même temps de la retraite dudit Georges, son cadet, père dudit supliant, en Suisse, se retira en Allemagne, où il fut fait page de l’électeur palatin du Rhin, et depuis capitaine de cavalerie dans les troupes du duc de Savoye, où il se maria, après avoir aussi embrassé la vraie religion. […] Aide de la paroisse Saint-Eustache, à laquelle appartenait la maison mortuaire de la rue de Richelieu.

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