La Demoiselle, éprise de Valere, trouve tout simple de se faire enlever par lui pendant le tumulte d’un bal ; & quand elle est hors de la maison paternelle, l’amant vient dire poliment à Géronte : Monsieur, pour Léonor n’ayez aucune peur : Loin qu’on veuille lui faire aucune violence, Contre un hymen injuste on a pris sa défense. […] Le pere arrive sans être attendu ; & malgré les fourberies d’un coquin de valet, il le surprend en partie de plaisir avec un Marquis ivre, qui l’instruit dans l’art de dépenser son bien ; & avec Lucile sa maîtresse, demoiselle très aisée à vivre, qui a une grosse maison, des habits magnifiques, sans avoir un sou de revenu ; qui, pour toute occupation, boit, mange, chante, rit, joue, se promene ; à qui les biens viennent en dormant. […] Des importuns ne font pas l’acquisition d’une maison, d’une nouvelle caleche, d’un beau cheval, sans en faire la description à tous ceux qu’ils rencontrent : ils font part de leurs projets, de leur bonheur, de leurs infortunes à tout le monde indifféremment. […] Dans la derniere de ces pieces, le héros trouve entre les mains de sa femme le portrait d’un jeune homme ; un instant après, il voit dans sa maison l’original du portrait. […] Sa femme a trouvé le portrait à terre ; elle n’a fait entrer un instant Lélie dans sa maison, que parcequ’il se trouvoit mal : Lélie enfin ne l’a félicité sur son bonheur, & ne lui a parlé de son amour, que parcequ’il l’a cru l’époux de Célie qu’il adore ; & le mari détrompé s’écrie : A-t-on mieux cru jamais être cocu que moi ?