Si Moliere eut le bonheur de trouver sous sa main un Limousin assez original pour fournir au plaisant d’une piece, il fit très bien d’en livrer la copie à la risée publique. […] Guillot prend ce filou pour un devin, lui donne la bague : le Chevalier d’industrie la met ensuite entre les mains d’un autre frippon, qui paroît en habit de Médecin. […] Il appelle un Apothicaire, qui paroît une seringue à la main, & veut absolument donner des clysteres à Guillot. Dans Moliere, Eraste remet Pourceaugnac entre les mains de deux véritables Médecins ; il ajoute par-là un comique infini, puisqu’on rit en même temps de l’embarras du Limousin, & de l’ignorante effronterie avec laquelle les deux Docteurs débitent des raisons pour lui prouver qu’il est malade.