Disons tout d’abord qu’on a trop longtemps exagéré la valeur documentaire de ces Lettres, complaisamment citées comme une source, alors qu’elles ne sont en réalité qu’une compilation de seconde ou de troisième main, faite sans ordre ni méthode, et tellement criblée d’erreurs et de lacunes qu’elle nécessiterait souvent une note plus étendue que le texte même. […] L’un, défenseur zélé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnoit au feu ; L’autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, Vouloit venger la Cour immolée au parterre-, Mais, si-tôt que d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa muse éclipsée. […] Néanmoins, parce que les titres de la noblesse dudit supliant sont dès-lors demeurés entre les mains de Josias de Soulas, oncle dudit supliant, comme aîné et chef de la maison, lequel dans le même temps de la retraite dudit Georges, son cadet, père dudit supliant, en Suisse, se retira en Allemagne, où il fut fait page de l’électeur palatin du Rhin, et depuis capitaine de cavalerie dans les troupes du duc de Savoye, où il se maria, après avoir aussi embrassé la vraie religion. […] Le Mazurier, archiviste de la Comédie sous la Restauration, a ajouté cette note : « Vente par Montfleury et Corneille (Th.) du Comédien poète moyennant 1,32o livres. — Il ne leur revenait pour leurs deux parts que 573 livres, si elles eussent été calculées comme celles des acteurs, ce qui n’eût pas été juste, attendu qu’à chaque représentation on avait retiré de la recette et remis entre les mains de Hubert une somme dans laquelle les comédiens ne partageaient pas. » 87.