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157. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Et en lui présentant sa main, qu’elle repoussait avec dégoût, il disait : Ce n’est rien, ce n’est qu’un peu de gale. […] c’est le mot de Vadius, qui, après avoir parlé comme un sage sur la manie de lire ses vers, met gravement la main à la poche, en tire le cahier qui probablement ne le quitte jamais : voici de petits vers. […] On a beau abréger au théâtre le long roman qu’ils racontent en dialogue pour expliquer leurs aventures, j’ai toujours vu qu’on n’écoutait même pas le peu qu’on en dit, parce que l’on est d’accord avec l’auteur pour ôter Agnès des mains d’Arnolphe, n’importe comment et la donner au jeune homme qu’elle aime. […] Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre Qu’on ne vous voie en hâte aller à sa rencontre, Lui présenter la main, et, d’un baiser flatteur, Appuyer le serment d’être son serviteur ; quelqu’un alors s’avise-t-il de rire? […] Au reste, M. et Madame de Sotenville sont du nombre de ces originaux qui venaient souvent se placer sous les pinceaux de Molière, et qui dans ses moindres compositions font retrouver la main du maître.

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