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3. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Le roi, à peine arrivé, et pendant que l’orgueil de madame de Montespan était au plus haut degré d’exaltation, prit du goût pour la comtesse de Ludres, qui était attachée au service de Madame. […] On dit que la petite reprendra son train ordinaire chez Madame. » Une autre lettre du 15 juin nous apprend que Jo a été à la messe du roi à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous cape ; mais on (le roi) est insensible à son état et à sa tristesse. »Le lendemain, madame de Sévigné dit que « la dureté ne s’est point démentie ». […] Junon tonnante et triomphante. » Le 2 juillet, elle apprend à sa fille le retour d’Io à Versailles, où elle fait son service près de Madame. […] L’événement rend tout permis. » Le 28, elle écrit : « Jo est chez Madame tout comme elle était. […] Pour moi, j’aimerais mieux ce haillon loin que près. » Le 4 septembre, elle raconte à sa fille cette anecdote : « Un homme de la cour disait l’autre jour à madame de Ludres : Madame, vous êtes, ma foi, plus belle que jamais. — Tout de bon, dit-elle ; j’en suis bien aise, c’est un ridicule de moins. « J’ai trouvé cela plaisant. » Le 6 septembre, elle écrivait de Vichy : « Madame disait l’autre jour à madame de Ludres, en badinant avec un compas : Il faut que je crève ces yeux-là, qui font tant de mal. — Crevez-les, madame, puisqu’ils n’ont pas fait tout ce que je voulais. » On voit dans les mémoires de Madame, que madame de Ludres finit par se retirer dans un couvent à Nancy, où elle vécut jusqu’à un âge fort avancé.

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