. — On a vu, de nos jours, un homme d’un grand esprit à qui la mort charitable enlevait sa maîtresse, mariée à un autre homme, et qui faisait imprimer le billet que voici : « Monsieur Myrtil a l’honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu’il vient de faire en la personne de madame Agnès, et vous prie d’assister… » etc. […] … La réponse est facile ; c’est qu’en effet cette langue à part a été la langue d’une société à part ; c’est que Marivaux a été le Molière de ce petit monde de soie et d’or qui s’agitait, à l’ombre de l’éventail de la maîtresse royale ; société éphémère mais élégante ; un monde à part mais plein d’esprit, de loyauté et de courage ; corruption si vous voulez, mais corruption de bon goût ; désordres, à la bonne heure !