Les ressorts en sont cachés, et la machine en produit un mouvement plus brillant : la confidence que fait Horace au jaloux Arnolphe, toujours la dupe, malgré ses précautions, D’une jeune innocente, et d’un jeune éventé ; le caractère inimitable d’Agnès ; le jeu des personnages subalternes, tous formés pour elle ; le passage prompt et naturel de surprise en surprise, sont autant de coups de maître. […] « Le troisième acte était rempli par les scènes de Sganarelle seul, de Sganarelle avec Alcantor, etc. enfin jusqu’au mariage. » Cinquième entrée : « Un Maître à danser (le sieur d’Olivet) venait enseigner une courante à Sganarelle. […] Ce silence est un coup de maître : et c’est cette espèce de dénouement que j’avais en vue, lorsque j’ai dit que le froid d’une situation pouvait quelquefois servir à dénouer une pièce, autant que le feu et la vivacité d’une action. » M. […] Mais s’il avait été le maître de donner à sa pièce l’étendue ordinaire, je suis persuadé qu’il aurait fait des changements à ces mêmes scènes, supposé qu’il s’en fût servi. […] Mais qui peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion, qui tient école du libertinage, et qui rend la majesté de Dieu le jouet d’un maître et d’un valet de théâtre, d’un athée qui s’en rit, et d’un valet plus impie que son maître, qui en fait rire les autres. » L’auteur continue tout son discours sur le même ton, et finit par implorer l’autorité du roi et celle de la justice contre la comédie de Molière.