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17. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Mais n’en parlons plus, aussi bien cela n’en vaut pas la peine, et ne mérite d’être relevé que pour accuser l’Auteur d’imprudence, d’être entré dans des choses si communes, qu’il nous avait pourtant promis d’écarter. […] Cette personne dont Molière fait un si indigne jugement, s’est rendue fort recommandable par son mérite dans les Affaires, et dans les Mécaniques. […] Et en faisant connaître le malheur de son premier âge, relever le mérite de celui qui l’a suivi. […] Les bouillons de la Molière, son oreiller, le fromage de Parmesan relèvent beaucoup le mérite de ce grand Homme : Oh, je ne dis tout cela, dit l’Auteur, que pour ôter au Public le préjugé qu’il a sur la mort de Molière. […] D’autres Critiques plus chagrins que moi, y auraient peut-être plus trouvé à redire que je ne l’ai fait : mais persuadé que je suis, que les sentiments ne sont jamais généraux sur le bon ou le mauvais d’un Ouvrage, je ne voudrais pas répondre que ce Livre n’eût son mérite pour le plus grand nombre ; il est amusant pour les gens qui se contentent de lire sans réflexion.

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