Il attaqua encore les mauvais Médecins par deux Pièces fort Comiques, dont l’un est le Médecin malgré lui, et l’autre le Malade imaginaire. On peut dire qu’il se méprit un peu dans cette dernière Pièce, et qu’il ne se contint pas dans les bornes du pouvoir de la Comédie ; car au lieu de se contenter de blâmer les mauvais Médecins, il attaqua la Médecine en elle-même, la traita de Science frivole, et posa pour principe qu’il est ridicule à un Homme de vouloir en guérir un autre. […] Suivant cette règle il n’a pu trop mal-traiter les Charlatants et les ignorants Médecins, mais il devait en demeurer-là et ne pas tourner en ridicule les bons Médecins, que l’écriture même nous enjoint d’honorer.