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53. (1900) Molière pp. -283

Au début, une méchante femme tourmente un pauvre diable à tel point qu’il faudra qu’il aille se jeter à l’eau ; au terme, une énumération de fléaux pires encore, si toutefois il en est de pires pour un homme qu’une méchante femme telle que la conçoit et la peint Molière ; et, au terme comme au début, le comique est tiré de la même image, de la même idée, du même mot affreux : tuer ! […] La crédulité, la vanité, même la vanité méchante, l’instinct du mal, voilà surtout de quoi il nous les montre pétries. […] Combien crois-tu que j’en connaisse, qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? […] L’esprit n’est pas à lui seul toute la comédie ; il y tient cependant une trop large place pour qu’on n’essaie pas de le défendre de deux reproches qui lui ont été souvent adressés, d’être futile et d’être méchant. […] les méchantes langues que ces sophistes !

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