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10. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Nous avons vu à quoi se réduisait la famille de la marquise de Rambouillet, depuis l’absence de la duchesse de Montausier : toutefois, j’ai omis, par inadvertance, de parler de la plus jeune sœur de la duchesse, Angélique Claire d’Angennes, mariée en 1658 au comte de Grignan, le même qui, après un second mariage, épousa en troisièmes noces, en 1669, mademoiselle de Sévigné, avec qui sa mère lia cette correspondance si charmante qui est entre les mains de tout le monde. […] Dans les lettres publiées on voit un peu trop peut-être la mère de madame de Grignan ; et malgré le charme des narrations, la justesse des observations, la finesse naïve des expressions, la grâce des tours, et enfin la solidité des pensées que répand en courant sa plume légère, on ne peut se dissimuler qu’il y règne au fond un peu de monotonie. […] L’entrée de madame de Sévigné dans la société intime de la marquise de Rambouillet la lia d’une étroite amitié avec la duchesse de Montausier, qui revenait son vent faire des visites à sa mère et faisait à chaque visite un séjour de quelque temps à Paris.

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